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Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? »

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Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » Empty
MessageSujet: Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » EmptyDim 12 Fév - 17:20


Dossier d'inscription à Yokosami


Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » XmAyp
cherya
CARTE D'IDENTITÉ

NOM DU PERSONNAGE :
Asthray
ÂGE / DATE DE NAISSANCE : dix-sept ans, par un dix décembre.
SEXE : féminin
SPORT : gymnastique artistique
ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle
GROUPE SANGUIN : B-
RAISON DE SA PRÉSENCE A LA PENSION : continuation des études et éloignement de sa jumelle.

PHYSIONOMIE


« 'Dieu comme elle est grande cette petite fille! » Anciennement pour mon âge je faisais grande oui. Enfin en même temps, j'avais deux ans quand on m'a dit ça. C'est marrant de voir comme parfois on regrette de ne plus être un enfant, de ne plus pouvoir bénéficier de remarques si... agréables. Pourtant, à force d'entendre que j'étais une grande fille, j'aurais dû en avoir assez. C'est ce qui s'est passé à vrai dire. Et puis j'ai cessé de grandir, sans explication. « Nah mais gamine... si t'avais mangé un peu plus de soupe avant... t'aurais la taille adaptée. » et toi si tu avais été mieux éduqué, tu parlerais sans écorcher tes mots, espèce d'idiot. Parfait exemple du genre de réflexions que je me prends chaque jour. Heureusement que Matt est là pour me retenir, parfois. Fort heureusement, même. Il m'arrive fréquemment de maudire mon corps. J'ai dix-sept ans et on dirait que je viens à peine de franchir le cap de l'adolescence. Un coup d'oeil dans la glace, histoire de faire le point. Premièrement, je n'ai presque pas de poitrine. Je n'ai rien contre les autres, mais le fait de parfois voir des filles se plaindre de leur forte poitrine... ça a tendance à me déprimer. Elles ne se rendent assurément pas compte de la chance qu'elles ont d'en avoir, au moins, elles. N'y voyez surtout pas de la jalousie, non ce n'est pas ça du tout. Juste que par moment... l'impression d'être dans un corps de petite fille me donne à réfléchir. En deuxième point, pour enchainer sur un autre détail de ma constitution je dirais... la pâleur de ma peau! A croire que je n'ai pas le droit de bronzer. J'ai beau m'exposer pendant des heures et des heures au soleil, aucune teinte ne prend le dessus! Même pas un tout petit voile. Qu'ai-je donc fait au monde pour mériter pareille malédiction? Ma pâleur et cette finesse de corps font que je suis souvent comparée à ces petites poupées en porcelaine que l'on trouve si souvent dans les magasins. Une Alice au pays des Merveilles version brune. Déprimante comme comparaison? Non, j'aime bien. Pour une fois qu'on ne me rabaisse pas. En vérité il n'y a bien qu'une chose que j'apprécie chez moi: mes yeux. Violets. Tellement profonds qu'il est plus facile de s'y perdre que dans un labyrinthe même. Ils ont la spécialité de vous envoûter, de réussir à capter votre attention durant quelques secondes -aussi minimes puissent-elles se révéler- et semblent vous transporter dans un autre monde, dans une autre vie. Au niveau fantaisiste... hm, il serait mentir si je vous disais que je n'aime pas porter quelques bracelets ou colliers. Niveau vestimentaire, j'alterne à vrai dire. Il est assez rare de me voir en pantalon, mais ça pourra vous arriver. Bah oui, en général, je préfère les jupes. Non seulement parce que le climat s'y prête le plus souvent, mais aussi parce que j'adore le fait de pouvoir bouger librement les jambes, n'ayant par la même occasion pas trop chaud. Arrive aussi les moments où il faut courir. Là, autant vous dire que j'arriverais à préférer un pantalon. Bien heureusement, ça ne se passe pas souvent. Même en sport, je préfère largement mettre un short plutôt qu'un jogging. Il faut faire la part des choses voyons: quand on fait de l'athlétisme (par exemple) avec un vêtement qui nous colle à la peau pendant deux heures d'affilées et qui sent la sueur comme pas possible à la fin... ce n'est pas vraiment régalant. Nous sommes sur la même longueur d'ondes, non? Aussi bien que je haïs ma peau: je refuse catégoriquement de me couper les cheveux! Alors là, ne vous avisez même pas de vous approcher avec une paire de ciseaux, ou sinon vous allez sentir ma main frapper rudement votre joue. Ah oui, et ne venez surtout pas pleurer après, vous êtes au courant. Ces derniers sont par ailleurs couramment libres. Après tout, pourquoi perdre son temps à les attacher? « C'est le rouge ta couleur préférée, non? Enfin, je te pose la question car je pensais te faire un petit quelque chose et...- » mes pensées prennent le dessus. Le rouge. Oui, il me semble bien que c'est la couleur que j'apprécie le plus. Elle fait pourtant penser au sang, à la guerre, aux sacrifices, en revanche je l'idolâtre plus que tout. Ne jamais sortir sans porter un vêtement rouge, telle est ma devise.

CARACTÈRE


Personne ne connait la vérité. C'est facile de parler sur les autres. C'est facile de voir les défauts de ceux qui nous entourent et non les nôtres. C'est facile de dire qu'on aurait pu faire mieux que lui ou elle. Mais ce qui fait la différence... c'est bien la volonté. Voir une personne en difficultés me pèse énormément. Il m'arrive par moment de faire preuve de solidarité, de subvenir aux besoins de gens en difficultés. Vous aimeriez-vous, vivre dans la rue devant tout le monde, avec pour seule habitation un pauvre petit carton déformé par la pluie? Je déteste ceux qui osent se moquer. Oh oui, si vous saviez comme je les déteste. D'ailleurs, comme on me l'a si souvent fait remarquer: je n'ai pas la langue dans ma poche. Ce genre de réflexion, me déranger? Non. Je dirais plutôt que ça me conforte dans mes idées. Je serais prête à toutes les choses inimaginables pour mes amis car l'amitié est ma force, celle dans laquelle je puise cette énergie sans fin. Être en froid avec quelqu'un me pèse énormément et généralement lorsque ça arrive... la concentration ne vient pas. Je tente du mieux possible d'être à leur écoute, de les consoler, de les remettre sur le droit chemin. Si seulement c'était aussi simple. « Rya', tu ne devrais pas lui pardonner... c'est quand même méchant ce qu'il a fait. » Matt c'est un peu mon grand-frère. Celui a qui je dis tout sans vraiment chercher à tourner autour du pot. De qui il me parle là? D'un garçon qui m'a poussé dans les escaliers, sous prétexte qu'il voulait ramasser une feuille volante. Ou encore qui m'a renversé un saut d'eau sur la tête alors que j'entrais dans l'un des bâtiments. Ou qui- Bon d'accord. Mais je n'y peux rien moi si je pardonne facilement! « ... Et puis ne me dis pas que tu n'as pas été vexée lorsqu'il t'a fait la remarque sur ta taille. » Il a raison. La chose qui me casse le plus: ma taille. Ce n'est généralement pas un sujet qui j'aime à aborder et... et je me mets dans un état pas possible quand on ose m'en parler. Les petites remarques du genre « Gamine » « Un mètre quarante les bras levés sur un tabouret » ou encore « Hey! La p'tite, dégage! » ... me complexent. Voilà ce que je suis, une complexée. Pas bu suffisamment de lait? Pas mangé assez de soupe? Non mais arrêtez un peu les fabulations. Je n'y peux rien moi, je n'ai pas décidé d'être comme ça, ça s'est fait naturellement. « Qu'est-ce que tu dirais d'une petite glace pour te remonter le moral? » Le moral? Mais je vais très bien. Enfin en même temps... je ne me sens pas la force de résister devant une délicieuse et savoureuse glace à la cerise. « Tu es un véritable trou sans fin. Mais dis moi, quand est-ce que tu arrêtes de manger, hm? » « Là, tu exagères! Je ne mange pas tout le temps d'abord! » « Mais voilà! C'est exactement comme ça que je voudrais que tu l'envoies bouler, l'autre abruti qui te cherche des poux! » « Mais il est très gentil avec moi maintenant! Et puis en deux jours il n'a plus rien fait, alors arrête d'essayer de me dresser contre lui ou je vais perdre patience... » Oui. Comme dit dans le petit récapitulatif, je ne suis pas très -voire pas du tout- patiente. Vous m'en voulez? Enfin, là ce n'est pas le bon contexte, mais cependant je vous assure que je peux me montrer très irritante lorsqu'une personne n'est pas ponctuelle, ou encore lorsque quelqu'un me fait une remarque quant à ma façon d'être. Matt est déjà passé par-là. En fait, il est tout ce que je ne suis pas et inversement. Les accrochages ça peut arriver, néanmoins... je n'arrive pas à tenir plus d'une heure sans lui parler. Quand on a un ami comme lui, on n'a pas le droit de le laisser tomber suite à une stupide dispute. Je revois encore M. qui pose une main sur mon front, semblant prendre ma température, comme pour s'assurer que tout va bien. « Toi qui es si énergique d'habitude, qu'est-ce qui t'arrive? » Ah oui, point important à mentionner, heureusement qu'il m'y fait penser: je ne tiens pas une seule seconde en place. Hyperactive? Je ne pense pas. Disons simplement que je n'aime pas ressasser mes pensées noires et que j'aime sauter sur les gens aussi souvent que cela me l'est permis. Quel enfer que de rester immobile quand même. Enfin, je suis bien obligée de le faire pendant les cours, mais là encore; je sais me mettre des limites. En classe je suis une jeune fille calme et droite qui écoute attentivement le professeur. Je vous jure, et encore les mots sont faibles. « Ah au fait Rya'... regarde un peu, j'ai fait mon devoir de mathématiques et je me suis rendu compte qu'il manquait peut-être un centimètre à- » « Recommence. Tu savais très bien que j'allais te dire ça, alors maintenant assume les conséquences et refais ton devoir ~ » La précision. Un cauchemar pour les gens qui m'entourent. Déjà que je ne suis pas douée en mathématiques... « Rhoooo. J'ai juste décalé chaque unité d'un millimètre, c'est pas la mort non plus. » « Mais si, bien entendu que c'est la mort! Si plus tard ton patron te paie cinquante euros de moins sur ton salaire en prétextant que c'est presque la même chose que ton salaire mensuel... tu ne seras pas d'accord, ne? » « Bah... ça coule de source. En même temps, tu ne peux pas compa- » « Sois plus minutieux Matt, je pense que ça ne te fera pas de mal. Allez, fais moi un joli petit sourire maintenant... oui.. ah bah voilà! »

J'ai tendance à m'approcher plus facilement des personnes souriantes, qui paraissent accueillantes. Faire du parti-prix n'est pourtant pas dans ma façon d'être. Apercevoir une personne qui sourit tôt le matin en me levant, ça a tendance à me mettre de très bonne humeur. Pour tout vous avouer, je ne suis pas du tout du genre à raconter mes problèmes. En réalité, j'appréhende même que les gens comprennent quand quelque chose ne va pas. Exposer mes peurs, mes craintes, mes appréhensions... je sais que ça peut inquiéter alors... alors je préfère garder ces sentiments pour moi, passant outre devant les autres. Il m'arrive de temps à autre d'être triste, et lorsque ça me prend, j'évite de paraître en public et me retire, m'isolant. Être triste est déjà un sacré fardeau, alors si en plus c'est pour subir les réactions et petites phrases déplacées de certains... sans oublier que ça donne parfois mauvaise conscience aux amis de savoir quelqu'un de proche mal. Mieux vaut garder le silence, enfin du moins, c'est comme ça que je fais pour ne pas alourdir l'esprit des êtres qui me sont chers. Et puis comme le dit l'autre: il ne faut pas se fier à la première rencontre. Aussi, un garçon peut sembler dans un premier temps totalement idiot et en fait, on se rend compte quelques temps plus tard qu'il voulait juste se donner un style pour impressionner des filles qui passaient par-là. Tout est possible ici, ou du moins c'est ce que j'ai cru comprendre et assimiler en arrivant. « Oh. Tu as mis du maquillage aujourd'hui? » Son air surpris me fait bien entendu rire. Mais où va t-il chercher de telles absurdités, vraiment? Je déteste tous ces produits qui ne sont bons qu'à créer des beautés artificielles. Que feraient donc toutes ces adolescentes sans leur façon fard à paupières qui a coûté je-ne-sais-encore-combien? C'est ridicule à la fin. Maintenant, chacun fait ce qu'il veut, mais se tartiner le visage et la peau de ces matières chimiques; très peu pour moi. « Mais mince alors! Affirme toi un peu, ne te laisse pas marcher sur les pieds! Ne sois pas aussi discrète! T'as pas vu comment il t'a zappé le prof, tout à l'heure tellement t'es discrète? » What? Qu'est-ce que j'y peux, c'est dans ma façon d'être. Marre de ces stéréotypes. Marre de tous ces gens qui se ressemblent et qui veulent donner l'image de « Je-suis-parfait-et-tu-ne-m'arrives-pas-à-la-cheville ». C'est vrai quoi, ça n'a pas tendance à vous agacer, vous? Il faut diversifier un peu parfois. Au final, aucun humain n'est parfait, voulant toutefois de temps à autre s'en donner l'impression. « Au fait, il y a une soirée ce soir. 'parait qu'ils ont prévu une espèce de course d'orientation dans le noir, alors j'ai tout de suite pensé à toi... » Dîtes-moi qu'il se moque de moi, là. Dîtes-moi seulement qu'il me mène en bateau rien que pour m'embêter. L'obscurité est bien l'un des facteurs qui me fait le plus peur. Inutile d'essayer de me retenir dans une pièce sans lumière, je deviendrais hystérique et tenterais de venir à bout de la porte, aussi bien verrouillée -ou gardée- soit-elle. Une vraie tornade.

Il y a encore tellement de choses que j'aimerais vous dire, mais malheureusement il faut que j'écourte notre rencontre, la cloche vient de sonner et je n'ai même pas encore préparé mon sac de cours. So... à bientôt

HISTOIRE

“ ÔDE SUR MA VIE „


acte I « naissance de deux jumelles aux coeurs gros comme ça. »

« Deux petites filles? » « Oui oui. L'une a hérité des cheveux de son père et l'autre des miens. Oh si tu voyais leur adorable petite bouille! » « D'ailleurs où sont-elles? Tu les as laissé à Leith? » « Non. Il a été rappelé pour le travail. Tu sais comment est la vie d'un patron de fabrique de jouets hm... mais j'aimerais tellement qu'il soit un peu plus présent à la maison... Si seulement ce maudit téléphone pouvait arrêter de sonner quelques jours. Elles sont donc en ce moment entre les mains de la nourrice qui a bien voulu faire des heures supplémentaires. A peine trois semaines qu'elles sont nées et j'ai déjà l'impression d'avoir une maison transformée en champ de bataille. » une main amicale se pose sur l'épaule de madame Leonetti. « Comment les as-tu appelées? » « Azure Aliose Gabrielle Asthray et Cherya Requiem Blueberry Asthray. Autant dire que nous avons eu du mal à nous accorder avec les prénoms. Leith est du genre à choisir des noms étranges, alors on a coupé la poire en deux. » « C'est adorable! » un sourire tendre se peint sur les lèvres de la maman, découvrant quelques petites rides. « Par contre, elles ont l'air de déjà te donner du fil à retordre. Tu n'as pas beaucoup dormi cette nuit et ça se voit. » elle soupire et pose les mains sur sa tempe, montrant bien son désespoir profond. « Ce n'est décidément pas de tout repos d'avoir un enfant, et que dire lorsqu'il s'agit de jumelles... »

Le temps passe et les deux petites filles se transforment lentement. Les années oeuvrent et pourtant leur côté enfantin ne semble pas disparaître. Elles sont tellement liées qu'il est quasi impossible de les séparer. A chaque rentrée, les professeurs s'arrangent même pour les mettre dans la même classe. La petite Cherya passe son temps à courir dans les prairies, prétendant que ça lui fait du bien. Azure, elle, de son côté, préfère largement s'attarder sur les livres, la littérature étrangère. Par leur jeune âge, ces demoiselles ont un besoin de savoir, une incapacité à se passer de matières à exploiter. Tout est trop rose au final.

acte II « le dernier à l'eau... est un canard qui fait des bulles! »

Papa m'emmène souvent aux réceptions pour ses jouets. Il y a beaucoup d'enfants qui sont là parfois, mais aujourd'hui non. Installée à même le sol, je joue avec monsieur Teddy qui est un ourson. Une peluche comme dit maman. « Bonjour petite » hum? Doucement, ma tête se redresse et je regarde la personne qui vient de m'adresser la parole. Un enfant comme moi, mais à la seule différence que c'est un garçon, lui. Mes yeux le scrutent et ce n'est que quelques secondes plus tard qu'un son ose s'échapper de mes lèvres. « B... Bonjour. » c'est un vieux, il est plus vieux que moi, d'abord! Mon prénom. Il est en train de me demander comment je m'appelle et quel âge j'ai, et pourtant j'ai du mal à parler, à dire quoi que ce soit. « Tout le monde m'appelle Cherya et j'ai huit ans... mais je n'aime pas, je préfère Rya', c'est plus court et moins chiant. » penche la tête. « Et toi, comment tu t'appelles? » « Appelle moi Ed' si tu en as envie » Ed' pour Edouard alors. « Regarde ces hommes , regarde nos pères , ce sont eux qui dirigent le monde , même le gouvernement est faible face à de tels manipulateurs , méfie toi de leurs sourires , de leurs regards et surtout ne les écoutes pas ne les laisses pas de te faire de serments sur ton avenir. » Et là, comme un besoin, et là, je le regarde avec de grands yeux ronds avant de lui tendre une sorte de peluche, énergie et voix enfantine à la clef. « Dis, tu veux bien jouer avec moi? Oh... mais avant il faut trouver un jouet qui te plaît! » ne pas lui laisser le temps de répondre. « Papa a dit que Teddy plaisait beaucoup aux enfants et c'est vrai qu'il est très mignon, mais... mais tu veux peut-être autre chose? » petit sac à portée de main, je le saisis et commence dors et déjà à le fouiller, cherchant par tous les moyens à trouver un petit quelque chose pour mon nouvel ami. « Un canard en plastique qui fait des bulles dans l'eau? » étrangement, j'ose à peine regarder le petit garçon qui se trouve devant moi, me disant qu'il n'aimerait peut-être pas cet invention de papa. Il me répond que n'importe quel jouet peut lui convenir. D'accord. Les joues encore terriblement meurtries par les rougeurs, j'envisage de redresser la tête quand soudainement, une main chaude se pose sur mon épaule et force un petit soubresaut. Alors monsieur canard lui plaît? Vraiment? « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » mes pupilles le lorgnent et bien vite une gêne se fait ressentir. Ses joues rosissent. Mes lèvres s'ovalisent. « Je ne sais pas vraiment jouer avec de tels objets , mais je veux bien te regarder faire. » Il repart s'asseoir et ni une, ni deux, l'une de mes mains l'intercepte, le forçant à se lever. « Mais c'est tout simple et puis d'abord il y a une fontaine dehors, on peut essayer! Allez, viens! » yeux suppliants « D'accord , mais arrête de me tirer comme ça. » il capitule et c'est tant mieux. Nous sortons et courrons jusqu'à la fontaine.

Le canard ne tarde pas à entrer au contact de l'eau, des bulles sortant de son bec et de petits cris s'en échappant également. « Nyuh ~ Regarde! » une idée loufoque, comme un besoin pressant de s'amuser encore plus. « Oh... dis dis, on saute dans la fontaine? Hein? » « Non , je n'ai pas très envie de me faire remarquer et puis , nous sommes riches , nous n'avons pas besoin de faire des choses aussi idiotes ! » retour brutal à la réalité. Oui, c'est vrai. Papa me dit souvent ça. Maman, elle, dit souvent à Azure qu'il faut qu'elle écoute plus à l'école. Mais alors c'est ça, le monde des grands, être toujours sérieux? « Mais tu n'es pas marrant... » petite mine boudeuse, bien que désolée, accompagnée d'un léger soupir. Bien vite, les évènements s'enchaînent et c'est ébahie que je vois qu'Ed' vient de plonger la tête la première, se débattant déjà dans l'eau. Hum? Clignement des yeux et me voilà qui l'imite, atterrissant à ses côtés, tandis que mes mains s'affairent à essayer de l'éclabousser. Des rirent fusent. Des gloussements. Qu'est-ce qu'on s'amuse! Et puis le rêve se brise, tout devient flou. Des voix. Des mains. Plus rien. Hors de l'eau. Amenant la tête vers le ciel, j'aperçois bien vite le visage désolé des adultes et surtout celui de mon père... sûr qu'il va me gronder lorsqu'on sera rentrés. Les mots me manquent et c'est réellement gênée que je sors de l'eau, tête basse, me glissant derrière la première personne présente sur les lieux. Il a de grandes jambes. Non. Elles sont immenses!

Papa ne m'emmène plus. Je n'ai plus jamais entendu parler d'Ed'. Je suis triste.

acte III « et s'il fallait que tu t'éloignes de moi... tu le ferais? »

Rien n'est comparable à la nature. Parler sans avoir peur de voir ses secrets percés. Parler à une plante sans avoir de regret. « Tu n'as plus ton papa et ta maman toi? Moi j'ai une soeur et papa et maman, plus Smarties mon chien. Il est très gentil tu sais. Et puis il aime quand je vais le promener. Il aime aussi quand on joue avec et qu'il doit aller rechercher la balle. Mais tu sais ce qui me rend triste? » un sourire amer voire même triste. « C'est de savoir qu'un jour il ne sera plus là. » Et la vitalité ma chère Cherya? Où est passée cette joie de vivre qui t'est si singulière par habitude? Il suffit d'un papillon. un insecte aux multiples couleurs qui vient se poser sur mon épaule. « Bonjour toi. » il paraît que toucher un papillon lui enlève ses couleurs. ne pas prendre le risque de lui ôter la vie -cette dernière n'étant déjà pas supérieure à une journée. Amusée et totalement absorbée par la petite bestiole, je le regarde s'envoler. Voler. Comment se sent-on? Y a t-il des contraintes, des restrictions? Prise dans mon délire, je me redresse et commence à lui courir après, ne faisant que très peu attention à l'endroit où se posent mes pieds. Repenser à ce tout premier papillon. M'amuser avec lui.

Il fait bon vivre. En fermant les yeux, il vous sera même possible de distinguer des choses invisibles à l'oeil nu. Le chant des oiseaux. Ces jolies fleurs qui dansent au rythme du zéphyr. Ces pétales enchanteresses qui entament un somptueux ballet dans les airs. Presque inconsciemment, je ferme les yeux,allonge le bras et envisage d'en attraper une. Le ciel n'a plus de limite lorsque cette sensation de flottement s'empare de notre corps. Emportés par le vent. Le respect du va et vient des cheveux ne peut être transgressé. De toute façon, quoique l'on fasse, une mèche rebelle parvient toujours à nous échapper d'une manière ou d'une autre -aussi tordue soit-elle. Et puis il y a ces insectes qui aisément grimpent sur vous, ne se souciant que très peu de savoir si votre corps appartient ou non au reste du cadre naturel. Les coccinelles. Les papillons. Dommage que leur vie ne soit si courte car au final, ils ajoutent une touche de clarté à ce tableau non-civilisé. D'ailleurs, ce paysage me rappelle étrangement le décor d'un conte, mais le titre m'échappe à l'heure qu'il est. Il ne manquerait plus qu'une table posée au milieu, de petites décorations disposées dessus, des gens qui valsent à n'en plus finir... une idylle féérique.

Oui, ces douces rêveries. Courir comme une folle dans les hautes herbes tout en riant. « Je vais t'attraper! Je vais t'attraper! » vous aussi vous me croyez lorsque je vous dis que je vais l'avoir? Une vraie gamine. Sauter pour éviter de se casser la figure. Sauter pour mettre la main sur ce nouvel ami. « Attends. Attends moi! » lui implorer de m'attendre et me rendre compte que... qu'il fait demi tour pour se poser une nouvelle fois sur moi. Joyeuse et patiente, je le laisse tranquillement se poser sur mon doigt -serais-je donc un perchoir en vérité?- éclater de rire sans en connaître la véritable raison: si, je m'amuse pardi! Faire demi-tour et se remettre à courir, gardant le papillon sur le bout de l'index. « Papillon. Papillon. Papillon. » Ne pas prêter attention au monde qui m'entoure, totalement embrumée dans ce rêve aux milles couleurs. C'est si beau, si pur, si amusant. Pauvre idiote que tu es. A qui pourrais-tu bien faire peur? Même un singe pourrait venir à bout de toi en ce moment même. Deviens une adulte et affronte les vrais dangers à la fin! Pense que pourchasser un insecte ne t'aidera pas à avancer dans ta quête! On arrête les âneries et on reprend tout depuis le début et point! Ah non non! Je m'éclate un peu et APRES on passe aux choses sérieuses. « Rya'? Rya', tu es là? » machinalement, je me stoppe et regarde sur le côté, voyant bientôt le corps de ma soeur jumelle se dessiner non loin de là. Azure est tellement jolie avec ses cheveux argentés. Tout le monde la complimente en fait. Moi, ça me fait plaisir de voir que mes proches sont heureux, que ma soeur se porte bien. Sans crier garde, mes bras se tendent vers l'avant et je m'élance, venant trouver refuge dans ses bras, sourire enchanté sur le visage. « Azure! » elle m'enlace, me dépose un petit baiser sur le front et se décolle légèrement pour me regarder, prenant un air faussement sévère -enfin j'espère qu'elle n'est pas vraiment en colère!- « Maman a dit qu'il était interdit de dépasser le jardin de la maison... et je te trouve en train de jouer dans le jardin du voisin. » « Oui mais... mais ici c'est joli et puis les animaux préfèrent les endroits tranquilles et- » « Certes, mais tu ne devrais pas être ici. » « C'est le monsieur de la maison qui m'a dit que je pouvais venir d'abord! Tu ne le diras pas à maman, hein Azure? Parce que sinon, je vais encore me faire disputer... » des rougeurs prennent place sur mon visage et une moue enfantine s'incruste. Elle lève alors la main et vient m'ébouriffer les cheveux, riant ensuite et s'engageant sur le chemin des chatouilles. « Tu vas voir petite rebelle ~ » « Ah non! Ahahah ah-ah non, pas... pa-pas les chatouilleeeeeeeeees...! » des éclats de rire fusent dans le jardin et tandis que nous nous amusons, il me semble que Smarties nous rejoint, aboyant plus fort que jamais.

C'était le temps où tout allait un peu mieux. Naïve. Pourtant, je le suis toujours. Je n'ai vraiment pas changé.

acte IV « un drame comme les autres et choquant »

« Est-elle consciente? » la voix se fait inquiète, les larmes coulent sur les joues de la mère. « Pour le moment, le diagnostic est positif, sa vie est sauve. Si tout se passe bien, elle devrait vite recouvrer ses esprits. » « Pensez-vous que des séquelles resteront? Je veux la voir. Laissez-moi la voir! » « Madame, vous ne devriez pas vous ménager, allez vous asseoir, je vais demander à ce qu'on vous apporte un verre d'eau. » Tout s'est passé tellement vite...

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« Azure, tu viens sortir le chien avec moi? » je la regarde de cet air si angélique qui parviendrait même à faire plier le Seigneur en personne. « Je suis privée de sortie. Maman n'a pas apprécié mon deux sur vingt en mathématiques... » soupir. Bon, il va falloir que je le sorte toute seule alors. Lui faisant un petit signe affectif de la main, je saisis alors la laisse et attache solidement le chien, prenant garde de bien passer le mousqueton dans la petite boucle. « Fais attention pour traverser. Je sais que nous avons treize ans, mais mieux vaut prévenir que guérir. » « Mais oui ne t'en fais pas. Allez Smarties, en avant! » « Oh. Et prends un parapluie, il pleut à verse d- » trop tard: je suis déjà sortie. Enjouée, je m'engage dans la longue allée, contemplant un peu plus que d'habitude les grandes maisons qui bordent les trottoirs. Nous, on a plus une villa qu'autre chose. La piscine est la plupart du temps fermée à cause du temps, mais sinon j'aime à me baigner tranquillement, avec Azure bien entendu. Les fines gouttes de pluie viennent trouver refuge sur mon visage et me contraignent à accélérer la marche. « Mon grand, je crois qu'on va devoir écourter un peu la promenade aujourd'hui. Ton beau pelage sablé va encore être sale. Alors dés qu'on rentre à la maison, zouh, tu passes à la baignoire. » WOOF! D'ordinaire, Smarties n'est pas du genre à courir ou voire même à tirer pour nous forcer la main. Non. Avec le temps -et surtout grâce à notre présence-, c'est devenu un vrai gros nounours joueur, délicat et terriblement câlin. Oui. Mais allez savoir pourquoi... il se met soudainement à courir. « Non! Pas si vite Smarties! Stop! Stop Smarties! STTOOOOPPP! » emportée par sa course, ma main glisse et la laisse m'échappe. Mes yeux s'arrondissent et j'aperçois alors le coupable de cette mésaventure: un chat. Adorable petit chat blanc qui s'agite pour échapper à son poursuivant. Ni une, ni deux, je m'engage également dans cette course, priant pour que rien de grave n'arrive. Si seulement j'avais su d'avance. Il traverse la route et immédiatement mes yeux s'arrondissent. Une voiture. Une voi... une voitu... UNE VOITURE! Rapide, je me jette vers l'avant et attrape le chien, fermant les yeux en plein vol. Des crissements de freins. Des cris. « SMARTIIIIIIIIIIIIIES! » BOUM! Un corps qui vole. Du sang. Une enfant. Le conducteur sort alors de son véhicule, paniqué et compose certainement le numéro des urgences. Et puis plus rien. Le trou noir. Juste des appels auxquels je ne peux répondre. Je sombre.

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Tout est perdu. Tout. Je l'ai perdu. une voix légère me fait immerger et j'ouvre lentement les yeux. « Elle reprend connaissance. Laissez-là quand même branchée, on ne sait jamais si son coeur fait une rechute. » mes pupilles mettent un certain temps à s'habituer à la blancheur des lieux et je crois même m'y reprendre à plusieurs fois avant de vraiment retrouver mes esprits. La sortie. Le chien. L'accident. Les urgences. J'ai tellement honte. Un horrible mal de tête me taraude et m'empêche d'essayer de me redresser. Et puis... quelque chose de doux s'empare de moi, de mes épaules, de mon corps. Les pleurs d'Azure. Les pleurs de maman. « Cherya! Oh Cherya j'ai eu tellement peur! » ses bras me serrent, je le sens; mais cependant je n'ai pas la force de lui rendre cette étreinte. Non. Après tout, c'est à cause de moi si Smarties n'est plus là. « Je savais que je n'aurais jamais dû te laisser sortir seule comme ça, avec le temps qu'il faisait en plus... Cherya... » les sanglots entrecoupent sa plainte. Elle est touchée elle aussi. Azure pleure pour moi. Jamais je n'ai voulu faire pleurer Azure. Nous avons toujours tout partagé ensemble. Nos coups de blues, nos histoires, notre nostalgie, nos déboires. Toutes ces petites choses ces lesquelles la vie serait bien plate. « Ma chérie, comment te sens-tu? » j'ai mal au coeur. Aucune réponse. « Est-ce que tu m'entends lorsque je te parle? » inquiète? Bien entendu que ma mère est inquiète. Même que la voir dans cet état me rend encore plus malade que je le suis déjà. Pas un mot ne parvient à franchir mes lèvres. Les tentatives sont vaines. Je suis désolée maman. « Votre fille est encore sous le choc. L'aphasie n'est pas rare. » « Aphasie? » la petite voix de ma soeur m'interpelle et j'écoute sans réellement comprendre. « L'incapacité de parler. Il existe deux sortes d'aphasie -ou mutisme si vous préférez-: dans un premier cas, votre fille peut avoir décidé volontairement de ne plus parler. S'il ne s'agit que de cela, alors elle recouvra à mon avis très vite le parler. En deuxième cas, il se pourrait également qu'elle soit dans l'incapacité involontaire de parler. » « Combien de temps... peut durer ce trouble? » le visage du docteur devient grave et fait redouter la pire des réponses. « Un jour, des semaines, des mois, des années... personne ne peut savoir. »les regards se posent alors sur moi. Je voudrais leur dire que je ne fais pas exprès.

Un mois. Au fond du jardin, je reste à fixer l'arbre sous lequel nous aimions jouer autrefois, ma soeur, Smarties et moi. C'était le temps où les arbres laissaient fleurir leurs bourgeons, où les pétales volaient dans tous les sens. Il me manque et c'est de ma faute. « Comment se porte t-elle? » « Elle a du mal à s'en remettre et je crois qu'il va lui falloir encore beaucoup de temps avant de prendre conscience de ce qu'il s'est vraiment passé. » « J'ai amené un petit cadeau pour son anniversaire, ça lui fera plaisir et qui sait... peut-être retrouvera t-elle le sourire. » « Azure tente depuis que nous sommes sorties de l'hôpital mais rien n'y fait. Ne perd pas ton temps à essayer Helen, rien ne pourra ranimer ma Cherya... » une ombre se dessine derrière les deux jeunes femmes et tandis que la mère sourit, le père lui, s'approche lentement de cette petite fille agenouillée. « Mon ange... » les yeux vides d'expression, je tourne uniquement la tête vers lui, fixant le petit objet en bois qu'il me tend. Smarties. Mes yeux s'agrandissent et de petites larmes naissent. « Je l'ai fait pour toi, pour que Smarties soit toujours à tes côtés. » une figurine. Un souvenir qu'il me donne. Les larmes ne tiennent plus en place et brillent avant de couler sur mes joues. Le coeur me fait mal et bat à tout rompre, se moquant de moi. « Allez, viens dans mes bras. Tu verras... tout se passera bien. » ne résistant pas, je me blottis dans ses bras et pleure, me vidant de toute cette eau trop longtemps retenue. L'une de ses mains vient trouver refuge dans mes cheveux et tente de m'apaiser, de me calmer, de me rassurer. La peine est trop grande.

Quatre mois. Suivre les cours n'est pas chose facile. Enfin, heureusement que j'ai une soeur formidable qui m'aide à rattraper mon retard. Elle m'aide beaucoup d'ailleurs et me fait peu à peu reprendre le sourire. Aujourd'hui, j'ai comme l'impression qu'un changement s'opère, qu'une nouvelle chose va changer ma vie. Emergeant tout juste du sommeil, je tourne la tête pour regarder l'heure quand... « Hm. Toujours pas? » un sursaut me fait sortir du lit et je la regarde qui se dresse à mes côtés, tête penchée. « Pas encore de voix? » un mouvement de la tête lui indique une réponse négative. Tous les matins c'est pareil. Tous les matins Azure me saute dessus et essaie de me faire parler, essaie de comprendre ce qui peut bloquer à ce point. « Bon bah... on va aller prendre notre petit déjeuner alors. » sa voix enjouée m'amuse et un gloussement sort de ma bouche. Déterminée, je m'avance et vais à sa suivre, ne voyant pas cette bille sur le sol. BOUM! « HAN! HEY! Rya', ça va? » sonnée, je vois des étoiles et cligne des yeux, me frottant le dos. « Oui oui, j'ai juste un peu ma- » mon regard se porte brusquement sur elle. Je ne rêve pas. JE PARLE! « Non mais tu as vraiment l'art de me faire pe-... PEUR?! » ses pupilles montrent la même surprise et sans me prévenir, elle me prend dans ses bras, criant sa joie dans la maison. Bon Dieu, il n'est que sept heures du matin, elle va réveiller tout le quartier!

acte V « un jour je le rejoindrai et nous volerons ensemble. »

Seize ans. Assise sur le bord du toit de la maison -qui fort heureusement est plus large que haute!-, je contemple les étoiles. Je te rejoindrai. A chaque fois après le repas, c'est le toit mon refuge. Ma soeur n'ose pas vraiment venir me déranger, ça se sent vous savez. Mais pour ne pas m'en cacher, ça me fait du bien d'être seule parfois. « Plus tard, quand je serai avec toi, on passera nos journées à jouer et tu pourras à nouveau sauter comme tu sais si bien le faire. Et puis, je t'ai acheté un nouveau jouet aussi. Tu peux venir le chercher quand tu veux, il est dans le tiroir de ma table de chevet. » parler toute seule et imaginer que Smarties m'entende, qu'il me fasse un petit signe. Je souris à un imaginaire, à une chose qui n'existe pas. Non. Qui n'existe plus. « Oh et puis... » ma main se perd dans la poche de mon pyjama et j'en ressors un petit biscuit en forme d'os. Ses préférés. « ... comme je sais que tu es un véritable glouton, j'ai pensé qu'un petit biscuit pourrait te consoler. » le fin sourire s'étire un peu plus. A vrai dire je m'efforce de sourire pour ne pas craquer. Il ne faut plus que je craque. Non seulement ça rend mes parents malheureux, mais en plus ma jumelle ressent toutes mes peines. N'est pas jumelle qui veut. Une lueur se dessine dans le ciel. Mes lèvres se décontractent et je me redresse sur le toit. Elle m'attire. Cette lueur m'attire. Voler. Je peux voler non? Pourquoi les oiseaux et pas moi? Tendant les bras et ne quittant pas l'étrange lumière, je m'engage et m'apprête à placer un pied vers l'avant. « Mais qu'est-ce que tu fais? Hey! Hey arrête tu vas chuter! » Azure. Je me stoppe dans mon élan et reprends un brin de conscience. « Azure... comment on vole? » la concernée me hisse à l'intérieur, le biscuit m'ayant glissé des mains. « Ne sois pas idiote, tu ne peux pas voler! Tu sais très bien ce que j'en pense et tu m'avais promis de ne pas recommencer. » honteuse, je baisse la tête et fixe mes pieds, n'osant vraisemblablement pas affronter ce regard furieux qu'elle doit m'adresser. « Et maintenant tu viens te brosser les dents avec moi! » sa main me happe et nous disparaissons de la chambre.

Quoique les autres puissent dire, quoiqu'ils puissent faire... je te promets que nous volerons ensemble, rien que toi et moi.
acte VI « une vie qui change en un an à peine. »

« Tu es sûre de vraiment vouloir y aller? » « Mais oui et j'ai entendu de très bonnes choses sur ce pensionnat tu sais. » son regard perplexe me laisse penser que je me trompe. « Mais c'est loin! Et puis ce n'est pas parce que papa veut que tu ailles là-bas qu'il faut que tu y ailles... non mais comment je vais vivre moi, sans toi? » c'était donc ça. En vérité, moi non plus je n'ai pas envie de partir. Mais selon papa et maman, ça aiderait un peu à couper ce lien trop fort qui nous unit, qui nous empoisonnerait notre vie en couple plus tard. D'un côté, ils n'ont pas tort, cependant je n'imagine pas la vie sans Azure. « Je t'écrirai trois fois par semaine et on pourra aussi se parler par internet, ne l'oublie pas. Et puis je t'ai laissé mon journal intime, mon collier préféré et ma barrette favorite. » un trait d'humour. Un rictus déforme son visage et je la sens à la fois amusée et au bord des larmes. Tendrement, mes mains saisissent les siennes et de cette voix douce, je tente le tout pour le tout. « Allez. Je reste juste un an là-bas et ensuite je rentre à la maison pour reprendre normalement les cours avec toi, promis. » « D'accord, mais reviens le plus vite possible alors, s'il te plait... » mes joues se teintent de rouge et je fais un pas vers l'arrière, lui faisant signe et me dirigeant vers l'avion. Alors ça y est, c'est le temps de l'au revoir. Mieux vaut ne plus se retourner. Mieux vaut ne pas regarder ces visages tristes qui suivent désormais ma trajectoire. Il faut que je me montre forte. Il ne faut pas que je recule au dernier moment -et dieu seul sait que j'en ai réellement envie au final-. Je monte dans l'avion, me permets un dernier coup d'oeil vers l'arrière, un dernier sourire et file m'installer sans plus me poser de question.

Parce que quitter les siens c'est toujours compliqué.
Parce qu'au fond, ça me donne encore envie de pleurer.
Parce que j'ai terriblement envie de sortir de cet enfer.
Parce que j'appréhende mon arrivée dans ce pensionnat
Parce que c'est comme ci et pas comme ça.
Et puis je m'endors, la figurine dans les mains.

HORS JEU

AVATAR CHOISIT : Alice Baskerville (Pandora Hearts)
VOTRE PSEUDO : memories
VOTRE ÂGE : dix-huit ans
CODE DU RÈGLEMENT :
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I'm Invité !



Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » Empty
MessageSujet: Re: Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? » EmptyDim 12 Fév - 21:50

• Bienvenue à toi \o !

J'ai adoré lire ta fiche et je n'ai rien a ajouter à son sujet donc : Je te valide !

Il ne te reste plus qu'à Recenser ton avatar, puis aller faire une demande de chambre et enfin ouvrir ta boite e-mail et si tu veux envoyer des sms c'est ici !

Bon rp à toi \o !
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Cherya R. Asthray ✒ « Alors tu veux bien de monsieur Canard? »

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